+Chine+On peut aussi exporter en Chine
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+Chine+On peut aussi exporter en Chine
La visite de Nicolas Sarkozy en Chine fait ressurgir la problématique des délocalisations : les syndicats d'Airbus France se demandaient hier quels nouveaux transferts vers la Chine allaient découler des commandes record d'appareils que devraient faire les compagnies chinoises - la création d'une ligne d'assemblage finale pour les A320 a déjà été entérinée cette année à Tianjin.
En octobre, ceux de Peugeot Motocycles exprimaient leurs craintes quant à la délocalisation prochaine en Chine de la production des modèles de petites cylindrées. Ces deux exemples, en l'occurrence, font figure d'exception : le premier parce que Airbus consacre près de 20 % de ses commandes au (très bon) client chinois, qui a compris qu'il pouvait tirer à lui la couverture de la production. Le second parce qu'il s'agirait d'une rare "délocalisation" effective vers la Chine, qui n'en accueillerait que très peu en provenance de France.
Contrairement aux pays de l'Est ou au Maghreb, "les cas de délocalisation vers la Chine sont extrêmement rares", affirment ainsi les auteurs du Livre blanc sur les investissements français en Chine. Réalisé par les missions économiques de Chine, les conseillers du commerce extérieur et la chambre de commerce française en Chine, l'ouvrage passe au crible la situation d'une centaine d'entreprises françaises en Chine.
"La quasi-totalité des entreprises industrielles interrogées indiquent exporter hors de Chine moins du quart de leur production, et ce chiffre est le plus souvent inférieur à 10 %", lit-on. Le développement du marché chinois stimule certaines importations de produits français : Seb vend en Chine ses produits haut de gamme, et l'équipementier Faurecia "importe d'Europe auprès de ses filiales ou de ses fournisseurs entre le tiers et la moitié de ses produits commercialisés en Chine" - tout en déplorant que ses fournisseurs tardent eux aussi à s'y installer.
Si la Chine n'est donc pas la terre promise en matière de délocalisations strictes, c'est bien là pourtant que les entreprises hexagonales sont de plus en plus nombreuses à y localiser leurs achats : des hypermarchés aux boutiques parisiennes, en passant par les industriels, on s'y approvisionne sans complexe, aidés quelquefois par des agences locales spécialisées dans l'"assistance au sourcing". Dans le chapitre consacré aux effets de l'implantation en Chine sur l'emploi en France, les auteurs de l'enquête jugent la question du "sourcing" plus "délicate".
"Le "sourcing" peut avoir un effet d'éviction sur l'emploi dans certains secteurs, s'il conduit à marginaliser un nombre croissant d'entreprises. Ce qui s'est passé hier dans les industries de main-d'oeuvre peut se passer demain dans d'autres domaines", reconnaissent-ils.
Brice Pedroletti
Source : Lemonde.fr
En octobre, ceux de Peugeot Motocycles exprimaient leurs craintes quant à la délocalisation prochaine en Chine de la production des modèles de petites cylindrées. Ces deux exemples, en l'occurrence, font figure d'exception : le premier parce que Airbus consacre près de 20 % de ses commandes au (très bon) client chinois, qui a compris qu'il pouvait tirer à lui la couverture de la production. Le second parce qu'il s'agirait d'une rare "délocalisation" effective vers la Chine, qui n'en accueillerait que très peu en provenance de France.
Contrairement aux pays de l'Est ou au Maghreb, "les cas de délocalisation vers la Chine sont extrêmement rares", affirment ainsi les auteurs du Livre blanc sur les investissements français en Chine. Réalisé par les missions économiques de Chine, les conseillers du commerce extérieur et la chambre de commerce française en Chine, l'ouvrage passe au crible la situation d'une centaine d'entreprises françaises en Chine.
"La quasi-totalité des entreprises industrielles interrogées indiquent exporter hors de Chine moins du quart de leur production, et ce chiffre est le plus souvent inférieur à 10 %", lit-on. Le développement du marché chinois stimule certaines importations de produits français : Seb vend en Chine ses produits haut de gamme, et l'équipementier Faurecia "importe d'Europe auprès de ses filiales ou de ses fournisseurs entre le tiers et la moitié de ses produits commercialisés en Chine" - tout en déplorant que ses fournisseurs tardent eux aussi à s'y installer.
Si la Chine n'est donc pas la terre promise en matière de délocalisations strictes, c'est bien là pourtant que les entreprises hexagonales sont de plus en plus nombreuses à y localiser leurs achats : des hypermarchés aux boutiques parisiennes, en passant par les industriels, on s'y approvisionne sans complexe, aidés quelquefois par des agences locales spécialisées dans l'"assistance au sourcing". Dans le chapitre consacré aux effets de l'implantation en Chine sur l'emploi en France, les auteurs de l'enquête jugent la question du "sourcing" plus "délicate".
"Le "sourcing" peut avoir un effet d'éviction sur l'emploi dans certains secteurs, s'il conduit à marginaliser un nombre croissant d'entreprises. Ce qui s'est passé hier dans les industries de main-d'oeuvre peut se passer demain dans d'autres domaines", reconnaissent-ils.
Brice Pedroletti
Source : Lemonde.fr
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